L’année 2017 a été particulièrement déficitaire en pluviométrie. L’ensemble du réseau de fossés interne de la Réserve est resté totalement à sec de la fin du mois du juillet à la fin du mois de décembre. Pour les plus petits fossés, qui s’assèchent dès le mois juin, cela représente un assec de sept mois consécutif !
Ces petits fossés, qui sont en cours d’atterrissement, ont un intérêt écologique très important. Ce sont des fossés où l’eau y est peu à très peu profonde et accueillent une biodiversité remarquable. C’est un milieu caractéristique de plantes déterminantes en Pays de la Loire telles que le Callitriche tronqué (Callitriche truncata), la Renoncule de Baudot (Ranunculus baudotii) ou encore le Butome en ombelle (Butomus umbellatus). C’est également un milieu très favorable pour la faune, de nombreuses espèces d’odonates recherchent ces habitats qui s’assèchent tôt en été pour y pondre. Un assec aussi prolongé est défavorable à ces espèces.
L’impact de cette sécheresse est important pour de nombreuses espèces de la Réserve. La quarantaine de couples de Guifette noire installés ce printemps ont quasiment tous déserté le site début juin. En effet, malgré l’observation de poussins, l’assec très précoce des zones de nidifications a été la cause majeure de l’abandon des colonies. Avec la totalité du réseau de fossés à sec en fin d’été, l’impact est encore plus important pour les espèces aquatiques telles que les poissons. De plus, le faible niveau n’a pas permis aux chevaux et aux bovins qui pâturent sur la Réserve de s’abreuver correctement.
Début janvier 2018, les niveaux d’eau de la Réserve sont encore 80 cm plus bas que le niveau d’objectif fixé dans le plan de gestion. Fin janvier, les premières zones basses des prairies, appelées baisses, commencent seulement à être en eau.
Sécheresse hivernale © RNR Vacherie
Niveau d’eau sur la Réserve en 2017 © RNR Vacherie