La Réserve au printemps
Période d’affluence dans le marais
Dès le mois de février, les premiers migrateurs sont de retour. Certains font seulement une halte sur la Réserve, d’autres viennent y nicher. Les limicoles, petits échassiers, fréquentent les bordures des zones inondées, les canards préfèrant les eaux plus profondes. Le site accueille une part importante des limicoles nicheurs du Marais poitevin. C’est à cette période de l’année que la Réserve est la plus intéressante à découvrir.
Zoom sur la gestion
Pour favoriser la reproduction des oiseaux, deux facteurs sont essentiels :
- le maintien d’eau dans les baisses (parties basses des prairies) : à cet effet des petites vannes sont installées afin de maintenir 30 à 50 cm d’eau jusqu’à l’assec estival ;
- un pâturage précoce avec un faible nombre d’animaux : mise à l’herbe des vaches et chevaux dès la mi-mars, avec moins de deux animaux par hectare.
La Réserve en été
Quand l’eau déserte les prairies…
Un immense tapis d’herbes sèches prend la place des prairies verdoyantes du printemps. Les jeunes oiseaux se rassemblent avec les adultes et stationnent sur la réserve avant le début de la migration automnale.
Ouvrez l’œil en bordure des zones encore en eau et dans les fossés en cours d’assèchement, des limicoles font halte pour se restaurer.
Zoom sur la gestion
En été, les baisses s’assèchent naturellement, les vannes sont ouvertes pour permettre une communication libre avec le réseau de fossés, notamment pour la faune aquatique.
La fauche tardive, pratiquée fin juin sur la Réserve, est un bon compromis entre la valeur fourragère et la conservation de la biodiversité.
La Réserve en automne
Une halte sur la route des migrateurs
Les prairies humides sont une zone de halte migratoire pour une multitude d’oiseaux. Ils trouvent ici un lieu de tranquillité pour se nourrir et se reposer avant de poursuivre leur route vers leurs zones d’hivernage.
Les premiers groupes d’oiseaux se retrouvent en bordure des zones basses remises en eau par les pluies automnales.
Zoom sur la gestion
Les vannes sont fermées afin de remettre en eau les parties basses des prairies grâce aux précipitations.
Un pâturage d’automne permet de maintenir une faible hauteur de végétation favorable aux oiseaux nicheurs au printemps suivant.
La Réserve en hiver
Un restaurant à ciel ouvert…
Les canards viennent la nuit s’alimenter sur la Réserve. Ils se nourrissent principalement de graines produites en été par les plantes et qui s’accumulent dans les parties basses du marais.
La Réserve et la baie de l’Aiguillon, où les canards se reposent en journée, sont complémentaires. En effet, la présence d’eau et la quiétude sont des éléments essentiels pour l’hivernage de ces oiseaux.
Zoom sur la gestion
L’ensemble des vannes de la réserve est fermé afin d’obtenir plus de 50% de la surface inondée. Au-delà, l’excès d’eau repart vers la mer via les canaux des syndicats de marais.
Il n’y a pas de pâturage hivernal sur le site, hormis quelques chevaux. Par leur piétinement, ils vont rendre certaines zones particulièrement attrayantes pour les oiseaux nicheurs.